IX. Antonomase : la sculpture monumentale de Steph Cop à la galerie Hatchikian.
À l’approche de l’été, Hatchikian Gallery vous convie à un nouveau rendez-vous, du 23 mai au 12 juillet : IX. Antonomase. L’artiste français Steph Cop expose le deuxième volet de son triptyque « IX ». La première partie de « IX » ayant été présentée à Zurich (Kolly Gallery), en 2018.
ARO : concept d'une démarche artistique.
L’art de Steph Cop se construit autour du concept d’ARO : Analyse Réflexe Obsessionnel. Structure langagière et créatrice de l’œuvre, ARO est né d’une écriture singulière où les mots s’articulent à des formes et des volumes. L’artiste trouve son axe et sa syntaxe, sa manière de parler à la première personne, sa manière de composer avec l’indicible. Au-delà de trouver son lieu, trouver son centre de gravité, à partir duquel une énergie créatrice peut se déployer. ARO s’est dessiné d’un cube imaginaire, support de mots-clés jaillis de l’introspection. Des maux à l’usage des mots, finalement découverts dans toute leur épaisseur et leur relief. Les mots prennent la forme de la sculpture. « ARO est mathématiquement construit, sculpté. Il ne Doit rien au hasard, il résulte d’une obsession, d’une suite ordonnée, d’un inachèvement construit. » Steph Cop
Une scénographie immersive.
En tant que curatrice, Audrey Hatchikian imagine une véritable serre artistique sous laquelle se mêlent bois et bronze : l’art brut d’un artiste en perpétuelle introspection. La force de la sculpture monumentale de Steph Cop communique avec chacun. La scénographie de neuf sculptures toutes en poésie, comme dans un jardin, appelle à la contemplation des Wooden ARO, l’incarnation de l’arbre à l’image de son âme. S’asseoir aux côtés d’un ARO et attendre qu’il raconte son histoire pour un émerveillement simple. Ce deuxième tableau, indissociable de l’intégralité du triptyque, forme une parenthèse sur l’inachèvement d’une sculpture d’un Arbre, nommé Antonomase. Chaque oeuvre de Steph Cop est une incarnation de ses émotions, qui se matérialise depuis plus de dix ans dans des arbres centenaires, tombés au coeur de leur environnement naturel, le Parc du Morvan.
Un nouvel élan créatif.
La recherche qui s’est incarnée dans la série de figures de ARO en arrive, pour l’artiste, à se terminer. Steph Cop revient alors puiser une nouvelle énergie dans le cube. Un nouvel élan créatif est en genèse, les mots vont s’articuler à de nouvelles formes sculptées qui toujours associent l’épure à la force d’une gravité. L’étude préalable des volumes par le dessin est un moment essentiel dans ce travail. De même, écriture et sculpture sont consubstantielles dans l’œuvre de Steph Cop, qui tient son journal quotidiennement : l’architecture des mots permet de retenir les pensées fugaces qui imaginent l’œuvre en création, ils sont matière intégrante de la sculpture. Chaque série dans l’œuvre de l’artiste est accompagnée d’un livre : les textes sont l’imaginaire de l’œuvre.
C’est au milieu des noires montagnes
que l’arbre mort marqué par les siècles gît paisiblement.
Il est à lui seul l’histoire de la vie
d’une graine tombée,
d’un arbre qui abrite plus d’un mystère,
d’un secret scellé.
La sculpture
substitution d’une expression envoûtante
incarne l’âme de l’arbre.
Une rencontre
qui libère de son écrin massif,
Antonomase.