Zabala
« Ma recherche picturale associe le trait et la colorimétrie pour saisir le magnétisme que peut exercer l’élément naturel sur l’homme. Le réalisme est la ligne directrice, mais une forme d’abstraction peut aussi nourrir mon travail. »
Pablo Zabala est né en 1994 au Pays Basque, une terre d’attache et d’inspiration fondamentale pour une recherche artistique dont le fil conducteur est le réalisme et qui s’attache à nouer le trait et la couleur, pour offrir une topologie chromatique singulière souvent centrée sur la représentation de l’élément naturel, l’eau et ses mouvements occupant une place majeure dans l’œuvre.
Zabala a commencé à dessiner très jeune et a développé sa pratique en autodidacte, avant de s’emparer des murs sur lesquels il va affirmer son identité artistique, à travers graffitis et fresques. Son talent est rapidement remarqué, mais l’artiste considère qu’il doit aguerrir sa technique picturale en se confrontant aux classiques, pour s’inscrire sans ego dans le monde commun artistique et son paysage. Il suit une formation aux Beaux-Arts de Bilbao qui lui permettra d’explorer d’autres supports de création si bien que dans sa démarche actuelle, l’intervention en espace public et le travail en atelier se nourrissent mutuellement, entrelaçant maîtrise technique et spontanéité.
Zabala participe régulièrement à des festivals d’art urbain en Espagne mais aussi en Europe et dans le monde ; il apprécie particulièrement les sites empreints d’une Histoire et d’un magnétisme dans lesquels son propos esthétique va ouvrir une fenêtre sur de nouvelles perspectives. Le réalisme de son œuvre, sur les murs et la toile, se décline en plusieurs orientations : la macroscopie de l’élément naturel, la figuration du rapport de l’homme à la nature, tout en amorçant une transition plus récente vers la stylisation et l’abstraction.
Zabala s’impose comme un remarquable coloriste et les atmosphères chromatiques qui composent ses œuvres nous entraînent vers un irrésistible mystère qui interroge la matérialité du monde que nous habitons.
