À l’occasion de la Fashion Week haute couture 2022 qui se tient à Paris ce mois de janvier, Hatchikian Gallery met à l’honneur l’oeuvre de Marc-Antoine Coulon, un artiste qui enchante l’univers de la mode de ses esquisses stylisées. Marc-Antoine Coulon et l’univers de la mode Les dessins de Marc-Antoine Coulon livrent les traits à […]
Le Module de Zeer, matrice de l’œuvre de Mehdi Cibille, se développe en se répliquant à l’infini des possibles. Cette dynamique virale de la forme constitue le propos d’une œuvre expérimentale et auto-référentielle, qui s’attaque avec malice à tous les supports et toutes les surfaces, surprenant toujours celui ou celle qui en rencontre les méandres. Mehdi Cibille explore toute la démesure des duplications imaginables de son Module dans un espace aux dimensions multiples. Du logo au logos, le graphisme expansé discourt sans fin, comme un langage gouverné par sa propre raison, un énoncé performatif qui déploie sa propre effectivité. Le Module nous invite à appréhender les déterminismes qui happent notre subjectivité, les mécanismes qui nous piègent et nous réduisent à la condition d’objet.
Pour voir à quoi ressemblait Toxic à 18 ans, le mieux est d’aller déambuler dans les collections du Whitney Museum à New York. Parmi les œuvres de Basquiat, la toile intitulée Hollywood Africans représente, dans ce langage visuel si singulier, un trio d’artistes formés par Basquiat lui-même, Rammellzee et Toxic, trois « gangsters » stéréotypés dans le mythe hollywoodien, trois new-yorkais afro-américains cherchant à inscrire leur nom dans un univers encore inaccessible et peu reconnaissants du talent issu des marges, des banlieues et des minorités. Une série de mots fait référence au rôle peu brillant réservé aux noirs dans les films de l’âge d’or du cinéma. Des mots slashés, rayés, qui en disent long sur la ségrégation qui fracture la société d’alors.
Yann Le Berre aka L’outsider a longtemps pratiqué l’art urbain et c’est aujourd’hui en Bretagne qu’il a installé son atelier, dans d’anciens bâtiments agricoles transformés en espace de création, d’expérimentations artistiques, offrant la possibilité d’accrocher les œuvres, notamment les grands formats, pour en apprécier la scénographie.
De l’art urbain à l’atelier
Dans sa recherche artistique, Yann L’outsider joue avec les dualités constitutives de son parcours. Son orientation vers le travail en atelier, il y a une dizaine d’années, a inévitablement transformé les conditions de création, en plaçant l’artiste dans une temporalité différente, en le tournant vers des supports plus normés, et pourtant Yann L’outsider ne cesse de chercher à recréer l’état d’intranquillité, d’urgence, de déséquilibre, voire d’inconfort, qui a pu stimuler l’élan créatif en milieu urbain.
Bernar Venet vit aujourd’hui au Muy (Var) dans la fondation d’art conceptuel qu’il a créée en 2014, autour d’un moulin du 16e siècle acheté en 1989, épicentre d’un parc de sculptures et d’une galerie d’art. Un retour aux sources provençales pour ce fils d’un instituteur de Château-Arnoux, arrivé à Nice dans les années 60, pour un parcours artistique qui l’amènera quelques années plus tard à s’installer à New York. En 1966, un premier séjour à l’invitation d’Arman est le prélude de plus d’un demi-siècle de vie outre Atlantique.
Hatchikian Gallery présente l’artiste Maryi et a le plaisir de faire partager l’émotion qu’a suscité la découverte de son œuvre, une œuvre abstraite et délicate de laquelle émane une grande sensualité poétique. Une belle rencontre avec une artiste qui est aussi une belle personne, qui déploie une recherche esthétique en ouvrant des espaces de silence où la douceur se mêle à la tension créatrice. Une œuvre qui explore notre condition d’êtres parlants, présents au monde par leur corps pensants. Comment trouver son lieu, comment s’inscrire dans l’espace-temps commun en accueillant les nuances de l’existence ?
Hatchikian Gallery présente des œuvres majeures de Steph Cop à l’hôtel Martinez Cannes. Steph Cop a collaboré à plusieurs reprises avec le chef étoilé de l’hôtel Martinez Cannes Christian Sinicropi, qui trouve l’inspiration gastronomique dans l’art contemporain.
Les œuvres de Steph Cop exposées à l’hôtel Martinez Cannes.
En cet été 2021 un peu particulier à Cannes puisque le 74eme festival international du film se déroule en pleine saison estivale du 6 au 17 juillet, on pourra découvrir quelques œuvres emblématiques de Steph Cop exposées par Hatchikian Gallery dans les espaces de l’iconique palace de la Croisette.
L’expressionnisme post-graffiti dans le New-York underground des années 80 – Dans une période où l’art conceptuel et minimaliste constituaient les courants dominants de l’esthétique contemporaine américaine, l’univers de Basquiat s’est imposé en rupture, comme peinture néo-expressionniste. Basquiat a débuté sa carrière très jeune, en réalisant des graffitis conceptuels avec son ami Al Diaz, sous le pseudonyme SAMO. Dans le New-York des années 80, le mouvement post-graffiti a été marqué par un passage de la rue et des supports urbains à l’atelier et la toile, ouvrant l’accès au marché de l’art pour de jeunes artistes issus de la contre-culture.
C’est un langage visuel très singulier que déploie Remed à travers une œuvre résolument solaire et chaleureuse : une manière de célébrer la vie, l’amour, et de transcrire dans l’art ce qui nous transcende et nous relie. Un langage artistique universel qui réunit l’émotion esthétique, les lois de la science, la mathesis et la dimension symbolique, pour une cosmogonie où les formes, les lignes et les couleurs tissent ces mythes et paraboles fondateurs des civilisations qui mettent en récit les spécificités de la condition humaine.
Youssef Boubekeur cherche à révéler, avec la précision de son trait monochrome de bic bleu universel, les parts d’ombre et de lumière intérieures, en déjouant les décloisonnements Homme /animal pour tracer les analogies comportementales et nous rappeler que le chemin de la sauvagerie à la civilisation n’est pas toujours linéaire. Son œuvre interroge la condition humaine au regard de l’altérité animale. Domestiquer l’animal en nous, refaire lien d’appartenance, un impératif adressé à l’humanité, à l’heure d’une hypermodernité qui promeut le règne du pulsionnel et encourage la prédation.