Pour les amateurs d’art, les destinations offrant à la fois un environnement exceptionnel et des musées à ciel ouvert sont un véritable enchantement d’esthète en quête d’escapades à la rencontre d’œuvres et d’architectures spectaculaires. De la provence toute proche aux îles japonaises lointaines, partons visiter deux domaines qui se sont imposés comme des escales artistiques incontournables : le Château La Coste, domaine viticole sur les contreforts du Luberon, et Naoshima, île de la mer intérieure de Seto au Japon. Le lien entre les deux ? L’architecture de Tadao Ando, prix Pritzker 1995, dont l’épure pose une manière singulière d’inscrire le construit dans les paysages et d’en capter la lumière, pour créer le design de lieux d’art offrant des expériences visuelles et sensorielles inédites.
Est-ce le décor contrasté de son enfance, des maisons alignées, un bassin industriel dans un écrin naturel paysager, qui a imprégné l’univers artistique de Nelio, dont l’œuvre joue une partition de nuances entre minimalisme formel et expressionnisme abstrait, comme une tentative de faire coexister, dans un propos esthétique, des idées en apparence antagonistes ?
Si Pablo Zabala s’est initié très jeune au dessin et à la peinture avant de donner libre cours de façon autodidacte à son langage visuel en espace public avec la réalisation de graffitis et fresques rapidement remarqués, son intérêt pour la pratique artistique l’a conduit a étudier les Beaux-Arts à Bilbao. En effet, de son point de vue, un artiste accompli doit se confronter humblement aux grands maîtres qui ont marqué l’Histoire et apprendre à maîtriser les techniques de la peinture classique, pour mieux cheminer en affirmant sa propre singularité. Il en va de l’inscription dans le monde commun artistique qui nous précède, qu’il s’agisse l’accueillir comme référence ou de proposer une démarche en rupture. Se distinguer, construire son identité artistique, ne signifie pas faire table rase du passé ou dénigrer l’histoire : laissons aux nihilistes l’illusion de leurs égos prométhéens.
Si l’architecture est le premier art, l’art majeur de concevoir et construire des espaces, elle constitue la matrice de la recherche picturale de Chazme, une abstraction formelle inspirée des géométries urbaines et nuancée d’une chromatique singulière qui ouvre une perspective métaphorique. L’univers formel qui se déploie comme un dédale d’édifices représente-t-il ce à quoi l’Homme se heurte dans la contemporanéité postmoderne ? S’agit-il des labyrinthes intérieurs dans lesquels nos rêves nous entraînent ? Ces artefacts sont-ils de nature à nous relier ou à nous séparer, nous isoler dans des ségrégations murales ? L’œuvre de Chazme ouvre d’inépuisables questionnements aussi bien d’ordre intime que sociétaux.
Hatchikian Gallery et Quai 36 renouvellent leur collaboration avec un événement qui ouvrira l’année 2023 : un Group Show, exposition de trois artistes de renommée internationale dont les univers dialogueront au prisme d’une scénographie originale imaginée par les curatrices Audrey Hatchikian et Julie Frydman. Chazme, Nelio et Zabala ont investi des murs aux quatre coins du monde avec des réalisations monumentales et saisissantes par leur puissance évocatrice avant d’explorer la toile en atelier pour une recherche qui ouvre l’abstraction à de nouvelles orientations créatives.
Une exposition à multiples séquences pour apprécier l’œuvre de Vincent Abadie Hafez. Hatchikian Gallery renouvelle sa collaboration avec la Maison de production d’art Quai 36 pour présenter le travail de Vincent Abadie Hafez aka Zepha en deux lieux différents pour deux scénographies et deux regards sur l’œuvre de l’artiste. L’exposition intitulée Art Habité se tiendra […]
La 59e édition de la biennale de Venise se tient depuis le 23 avril et jusqu’au 29 novembre, célébrant 127 ans d’existence. Après un report d’un an lié à la pandémie, on se réjouit de retrouver l’effervescence artistique du plus grand et prestigieux événement mondial autour de l’art contemporain. Cecilia Alemani en est la commissaire, sous la présidence de Roberto Cicutto. La première édition de la biennale d’art de Venise a été initiée par le conseil municipal de la ville en l’honneur des 25 ans de mariage du roi Humbert 1 et de Marguerite de Savoie. Elle s’est tenue d’avril à octobre 1895, avec déjà, à l’époque, des attributions de prix pour récompenser les artistes. Pour l’occasion, le maire avait commandé un bâtiment dans les Giardini, sur lequel ont travaillé plusieurs architectes, bâtiment bientôt complété par les pavillons nationaux établis au fil du temps, dessinant une architecture plurielle. Depuis 1999, l’ancienne corderie de l’Arsenale est devenue un nouveau lieu d’exposition complémentaire aux Giardini.
Carte blanche à Yann L’Outsider est l’exposition inaugurale d’une collaboration au long cours entre Hatchikian Gallery et la Maison de production d’art Quai 36. Yann L’Outsider a été le trait d’union entre ces deux partenaires accompagnent ses recherches artistiques : Hatchikian Gallery pour les œuvres en atelier et Quai 36 pour la réalisation de projets monumentaux en espace public. Nous avons eu l’occasion de raconter la belle histoire de ces rencontres dans notre précédent Art Paper.
Hatchikian Gallery a le plaisir de vous annoncer sa collaboration avec Quai 36 pour des expositions et événements qui offriront aux artistes une mise en lumière exceptionnelle et la possibilité de développer de nouvelles dimensions révélant toute l’amplitude de leur travail et de leur propos esthétique. Ce partenariat Hatchikian Gallery X Quai 36 est conçu pour donner une visibilité inédite aux artistes en décloisonnant l’espace d’exposition pour l’étendre hors-les-murs, rendant l’art accessible à tout public, novice, amateur, collectionneur, afin de susciter un lien collectif fort tissé d’émerveillements esthétiques. Les scénographies élaborées en partenariat permettent d’explorer le parcours d’un artiste à travers les voies démultipliées de la création et les questionnements auxquels il se confronte pour mieux mettre en perspective le déploiement de son œuvre.
C’est un langage visuel très singulier que déploie Remed à travers une œuvre résolument solaire et chaleureuse : une manière de célébrer la vie, l’amour, et de transcrire dans l’art ce qui nous transcende et nous relie. Un langage artistique universel qui réunit l’émotion esthétique, les lois de la science, la mathesis et la dimension symbolique, pour une cosmogonie où les formes, les lignes et les couleurs tissent ces mythes et paraboles fondateurs des civilisations qui mettent en récit les spécificités de la condition humaine.