En esthète inlassable, Pol Quadens dessine les traits d’un monde où la « marchandise », fétiche de la laideur transactionnelle, se serait soustraite, évincée par la beauté de l’objet. Comme Kant l’écrivait pour poser les limites d’une marchandisation extensive, « Tout a ou bien un prix ou bien une dignité », Pol Quadens dirait peut-être « ou bien un prix ou bien une beauté ». Sublimer la matière est un élan qui lui vient de l’enfance, une manière de s’inscrire au monde, devenir homme, dans la transmission d’une fierté à concevoir et fabriquer de beaux objets irréductibles à leur fonction. Né en 1960 à Bruxelles, il déploie une œuvre dont l’aboutissement réconcilie le design et l’art.
Pour les amateurs d’art, les destinations offrant à la fois un environnement exceptionnel et des musées à ciel ouvert sont un véritable enchantement d’esthète en quête d’escapades à la rencontre d’œuvres et d’architectures spectaculaires. De la provence toute proche aux îles japonaises lointaines, partons visiter deux domaines qui se sont imposés comme des escales artistiques incontournables : le Château La Coste, domaine viticole sur les contreforts du Luberon, et Naoshima, île de la mer intérieure de Seto au Japon. Le lien entre les deux ? L’architecture de Tadao Ando, prix Pritzker 1995, dont l’épure pose une manière singulière d’inscrire le construit dans les paysages et d’en capter la lumière, pour créer le design de lieux d’art offrant des expériences visuelles et sensorielles inédites.
À la découverte de La Commanderie de Peyrassol, de la Fondation Venet, de la Fondation Maeght, de la Fondation Hartung Bergman et de la Fondation CAB, entre Var et Alpes-Maritimes.
Geronimo aka Jumping Bull voit la vie en noir et blanc, c’est peut-être pour cela que son existence est haute en couleurs. Une achromatopsie réduit son champ de vision aux nuances de gris, les couleurs n’existent que dans sa mémoire et pourtant le personnage est flamboyant : son parcours et son art résolument iconoclastes s’accommodent mal avec les conventions et les raisons closes qu’il s’emploie à bousculer non sans panache. Pour autant, ce serait mal connaître Geronimo que le réduire à l’esprit rock et aux lumières de la scène qui inspirent une partie majeure de son travail : en coulisses, l’artiste s’intéresse à l’envers du décor, aux invisibles et aux laissés pour compte qu’il met à l’honneur dans certaines de ses œuvres et pour qui il engage des projets caritatifs. Il faut dire que lui-même a connu à la fois la gloire et la déshérence, les écarts de route et les « on the road again » : une intensité de l’existence dans toutes ses dimensions. C’est en effet en prison, et il l’assume d’autant que la suite de son parcours lui a valu une réhabilitation, qu’il a abordé la pratique artistique pour canaliser son énergie. Au départ, des toiles, des essais de techniques et beaucoup de portraits, des toiles accrochées chez lui sans qu’il n’en assume la paternité et qui ont très vite suscité l’engouement.
La 59e édition de la biennale de Venise se tient depuis le 23 avril et jusqu’au 29 novembre, célébrant 127 ans d’existence. Après un report d’un an lié à la pandémie, on se réjouit de retrouver l’effervescence artistique du plus grand et prestigieux événement mondial autour de l’art contemporain. Cecilia Alemani en est la commissaire, sous la présidence de Roberto Cicutto. La première édition de la biennale d’art de Venise a été initiée par le conseil municipal de la ville en l’honneur des 25 ans de mariage du roi Humbert 1 et de Marguerite de Savoie. Elle s’est tenue d’avril à octobre 1895, avec déjà, à l’époque, des attributions de prix pour récompenser les artistes. Pour l’occasion, le maire avait commandé un bâtiment dans les Giardini, sur lequel ont travaillé plusieurs architectes, bâtiment bientôt complété par les pavillons nationaux établis au fil du temps, dessinant une architecture plurielle. Depuis 1999, l’ancienne corderie de l’Arsenale est devenue un nouveau lieu d’exposition complémentaire aux Giardini.
Hatchikian Gallery présente des œuvres majeures de Steph Cop à l’hôtel Martinez Cannes. Steph Cop a collaboré à plusieurs reprises avec le chef étoilé de l’hôtel Martinez Cannes Christian Sinicropi, qui trouve l’inspiration gastronomique dans l’art contemporain.
Les œuvres de Steph Cop exposées à l’hôtel Martinez Cannes.
En cet été 2021 un peu particulier à Cannes puisque le 74eme festival international du film se déroule en pleine saison estivale du 6 au 17 juillet, on pourra découvrir quelques œuvres emblématiques de Steph Cop exposées par Hatchikian Gallery dans les espaces de l’iconique palace de la Croisette.
Steph Cop inscrit sa recherche artistique en immersion dans l’écosystème du Morvan où il a installé son atelier. La sculpture est partie prenante d’un cycle vital dont l’artiste explore l’étendue. En sculptant les arbres tombés à terre, il prolonge leur destin dans des figures qui perpétuent l’histoire mémorielle. Dans le déploiement de son œuvre, les Fragments sont une série sculptée qui tiennent une place toute particulière. Interlude ? Transition entre deux mouvements ? Une séquence de sculpture comme un moment artistique en suspens qui marque la fin du cycle ARO incarné dans le mouvement IX et l’élan vers une nouvelle dynamique créatrice, élan vers le monumental.
Peut-être avez vous flâné dans le jardin des Tuileries sans jamais les remarquer… le lieu compte nombre d’œuvres contemporaines à découvrir, acquises par l’Etat ou installées par des fondations. Il faut s’éloigner des allées principales et les chercher entre les arbres et les massifs de fleurs. Un regard sur trois d’entre elles à découvrir ou redécouvrir lors d’une prochaine promenade.
Hatchikian Gallery accueille le 2e volet du triptyque « IX » : Antonomase, solo show de Steph Cop. La force des sculptures de Steph Cop communique avec chacun : ces neuf sculptures appellent à la contemplation. Aro apporte sérénité et apaisement.
S’asseoir aux côtés d’un ARO et attendre qu’il raconte son histoire pour un émerveillement simple.