Après une adolescence à Pittsburgh, un diplôme de design pictural au Carnegie Institute, Andy Warhol prend son envol à New York où il débute comme illustrateur publicitaire. Sans doute faut-il voir dans ce parcours l’étiologie de la relation désacralisée à l’art d’un artiste qui vivra lui-même comme une marque, construisant un personnage public entre autocélébration narcissique et icône underground. Andy Warhol se plaisait à se définir comme « un artiste commercial ». Provocation ?
Une pratique artistique inédite
Dans son studio, la Factory, où il emploie des assistants, il fera partie des premiers à se soucier de productivité, important les codes à la fois consuméristes et productivistes dans la réalisation et des œuvres et de leurs sérigraphies.« Être bon en affaires, c’est la forme d’art la plus fascinante »L’artiste trouve une place inédite parmi les célébrités, celles côtoyées alors qu’il officiait comme illustrateur pour les magazines de mode Vogue ou Harpers Bazaar. La série de portraits de stars – et d’autoportraits – restera comme emblématique au sein d’une œuvre prolifique et diverse, jouant la partition de toute l’équivoque du pop Art.
Vers une esthétique post-moderne ?
Le nouveau réalisme des années 60, reprenant les inspirations et les codes du Pop Art, renouvellera le langage esthétique dans le sens d’une approche plus frontale de la société de consommation, prenant un parti pris plus radical que le pop Art américain, lequel reste ambivalent dans sa prétention critique.