Hatchikian Gallery et Quai 36, partenaires depuis 2022 pour une série d’expositions consacrées aux artistes issus de la mouvance graffiti, participent à l’édition 2023 de l’Urban Art Fair, foire internationale dédiée à l’art urbain, qui se tiendra du 13 au 16 avril sous la halle du Carreau du Temple à Paris, dans le quartier du Marais. Une 7ème édition de l’événement qui met particulièrement à l’honneur les femmes galeristes et curatrices : Audrey Hatchikian de la galerie éponyme et Julie Frydman de Quai 36 se réjouissent ainsi de figurer parmi la nouvelle génération ayant à cœur de proposer des scénographies originales pour renouveler la manière de mettre en lumière les artistes en s’émancipant des pratiques et des catégories qui ont jusqu’à présent codifié la présentation des œuvres. Fondée et présidée par Yannick Boesso, l’Urban Art Fair Paris fait une large place aux femmes : elle est dirigée par Morgane Perroy est compte Magda Danysz au sein de son comité artistique.
Toxic, un artiste de l’effusion chromatique mis à l’honneur par Hatchikian Gallery.
Cette 7ème édition de l’UAF réunira 36 galeries et mettra à l’honneur plus de 100 artistes. Hatchikian Gallery aura le plaisir de présenter l’artiste Toxic, avec qui elle travaille depuis de nombreuses années. Toxic (Torrick Ablack) est l’une des figures incontournables du post-graffiti et de l’abstraction subversive. Né dans le Bronx en 1965, il fait partie de la génération pionnière du Street Art qui a su insuffler une énergie créatrice bousculant radicalement les normes. Lié d’une indéfectible amitié avec Basquiat qui lui a dédié une toile intitulée Toxic en 1984, Torrick Ablack est le seul survivant des trois Hollywood Africains, trio formé avec Basquiat et Rammellzee lors d’un voyage de New York à Hollywood et qui a donné matière à une série de toiles de Basquiat les représentant,ensemble en frères d’art pour dénoncer à l’époque les stéréotypes qui dominaient le cinéma et les rôles peu brillants réservés aux afro-américains. Toxic a conservé de sa pratique du graffiti une force frondeuse et fulgurante qui anime ses œuvres de surgissements indisciplinés de couleurs. D’une gestuelle instinctive et réactive, Toxic crée sur toile des espaces picturaux denses d’une entropie irrévérencieuse toute en effusion chromatique. Hatchikian Gallery se fera une joie de présenter le travail de Toxic à l’occasion de cette édition 2023 de l’UAF.
ESS-STRUCT, 2022 – Toxic
Aérosol et acrylique sur toile
Oeuvre unique, signée
H74 x L200 cm
En collaboration avec Quai 36, Hatchikian Gallery présentera également les artistes qui ont fait l’objet d’expositions au cours de cette dernière année : Yann L’Outsider, Nelio, Chazme, et Zabala qui ont en commun d’exprimer leur propos artistique à la fois sur murs et sur toiles.
Yann L’Outsider présenté par Hatchikian Gallery et Quai 36 pour son travail sur la dualité.
Yann L’Outsider est un artiste qui compose avec la dualité. Son propre parcours est nourrit d’une polarité entre la pratique instinctuelle du graffiti et l’artisanat d’excellence (il est diplômé de l’école Boulle). Dans son travail en atelier, on retrouve une tension entre la spontanéité intranquille venue de l’art urbain et le cours plus introspectif de la recherche picturale. Son œuvre s’oriente vers l’abstraction et en déploie différentes dimensions : l’abstraction typographique à travers des compositions formelles autour de la lettre et l’abstraction métaphorique inspirée de l’observation de la dynamique des éléments, d’un questionnement sur l’espace-temps et de la confrontation du matériel et de l’immatériel dont il cherche à transcrire la vibration graphique, notamment dans ses monochromes de matière noire d’où surgissent les effets de lumière de l’aérosol blanc. La dualité est le ressort d’une dialectique créatrice qui anime ses œuvres d’une cinétique singulière, fascinante, aux effets insondables et mystérieux. Hatchikian Gallery et Quai 36 ont présenté un solo show de Yann L’Outsider en 2022 pour une Carte Blanche au long cours : une exposition en trois tempos pour parcourir toute la richesse de son propos artistique. Des œuvres emblématiques de la recherche de Yann L’Outsider seront présentées à l’UAF 2023 pour une découverte ou redécouverte du travail de cet artiste qui compte parmi les références contemporaines de l’art urbain.
PALISSADE #1, 2022 – Yann l’Outsider
Aérosol et acrylique sur bois
Oeuvre unique, signée
H261 x L131 cm
Chazme, Nelio et Zabala sont trois artistes que Hatchikian Gallery et Quai 36 ont également le plaisir de présenter à l’occasion de cette 7ème édition de l’Urban Art Fair. Tous trois ont été scénographiés à l’occasion d’un group show tout récent par les deux curatrices Audrey Hatchikian et Julie Frydman.
Chazme et l’abstraction formelle inspirée des lignes architecturales.
La recherche picturale de Chazme, qui vit et travaille à Varsovie, porte sur l’abstraction formelle inspirée par l’observation de la géométrie des grands ensembles urbains. Architecte de formation, Chazme nuance dans ses réalisations in situ comme dans ses toiles la brutalité verticale des dédales postmodernes d’une singulière chromatique. Cette colorimétrie poétique et onirique ouvre des horizons et perspectives insoupçonnés tout en suggérant un regard critique sur les effets déshumanisants de ces concentrations forteresses qui dessinent les lignes de nos environnements. La subtilité du langage visuel de l’artiste nous invite à trouver l’issue de ces labyrinthes qui ne sont peut-être que l’allégorie de nos méandres intimes et inconscients.
IT’S COLD OUTSIDE, 2022 – Chazme
Acrylique sur toile
Oeuvre unique, signée
H70 x L70 cm
Nelio entre minimalisme formel et expressionnisme abstrait.
Nelio s’est fait connaître par sa pratique urbaine avant de passer à l’atelier. Il travaille les formes et nuances de l’abstraction à travers une recherche picturale qui vise à faire coexister, par une remarquable précision chromatique, les propos a priori antagonistes du minimalisme formel et de l’expressionnisme abstrait. Ses séries évolutives d’œuvres sur toile sont empreintes d’une colorimétrie particulière que l’artiste prend soin de laisser ouverte à nos projections subjectives.
2208181401, 2022 – Chazme
Acrylique sur toile
Oeuvre unique, signée
H140 x L90 cm
Zabala, un réalisme tendu vers l’abstraction de l’élément naturel.
Zabala interroge, en espace public et dans son travail en atelier, la matérialité et le mystère du décor monde. Si le réalisme est le fil directeur du déploiement de l’œuvre, sa recherche peut tendre vers une forme d’abstraction à travers la représentation macroscopique des mouvements des éléments – en particulier de l’eau. De l’atmosphère chromatique envoûtante de ses œuvres émane toute l’énergie vitale du magnétisme des forces naturelles : l’eau, la mer, la roche, la forêt, sont transcrits dans une cinétique de formes et couleurs saisissante.
ROCA 4, 2022 – Zabala
Huile sur toile de lin
Oeuvre unique, signée
H89 x L130 cm
La sélection Hatchikian Gallery et Quai 36 à l’Urban Art Fair 2023.
Des œuvres emblématiques du travail de Toxic, Yann L’Outsider, Chazme, Nelio et Zabala seront présentées par Hatchikian Gallery et Quai 36 à l’occasion de cette septième édition de l’Urban Art Fair pour une contribution qui nourrit l’intérêt quant aux congruences entre interventions urbaines et recherche picturale en atelier. La manière particulière par laquelle chacun des artistes opère la transition du mur à la toile donne à comprendre la genèse du propos esthétique qui s’affirme au fil de l’œuvre et à apprécier l’élan créatif que l’expérience du graffiti a pu impulser à leur démarche artistique. La tension vers l’abstraction et l’exploration du nouage entre la forme et la couleur, commune à ces artistes, se décline dans différentes dimensions qui marquent leur identité à mesure qu’elle s’affirme avec la reconnaissance méritée.
Hatchikian Gallery : un parti pris innovant pour une présentation qui met l’art en mouvement.
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que Hatchikian Gallery aborde, avec Quai 36, sa participation à l’édition 2023 de l’UAF, dans l’impatience de partager des émotions artistiques avec le public, de faire découvrir les talents qu’elle soutient et met en lumière. Hatchikian Gallery revendique une approche atypique qui décloisonne l’univers de la galerie afin de mettre l’art contemporain en mouvement en lui offrant des cadres inédits pour mieux souligner le magnétisme particulier du propos des artistes. En activité depuis 2013, elle fut l’une des premières à développer le concept d’itinérance avec des expositions hors les murs, dans des lieux remarquables et des scénographies originales en résonance avec le propos des artistes. Aller à la rencontre de publics curieux, divers, à l’occasion d’événements culturels et de foires d’art contemporain est aussi une manière de s’inscrire dans une communauté fédérée autour d’un engouement à découvrir des talents, des œuvres qui nous rappellent à quel point l’art est précieux pour illuminer nos existences et ouvrir nos regards à d’autres dimensions, à des subtilités, des nuances et paradoxes que lui seul rend visible quand les mots ne sont pas assez nombreux pour exprimer toute l’étendue et l’ambivalence de nos ressentis.
L’Urban Art Fair, rendez-vous incontournable du Carreau du Temple, bâtiment emblématique de l’Histoire de Paris.
Depuis 2016, l’UAF met en lumière la richesse de la création urbaine. L’événement est au fil des années devenu un vrai rendez-vous culturel avec des expositions hors les murs, des performances live, des projections audiovisuelles, des conférences et tables rondes, des séances d’échanges et de dédicaces avec les artistes présents pour l’occasion. Un parti pris résolument convivial, soucieux de placer l’art à portée de tous et de s’adresser à tous avec une programmation artistique exigeante pour un événement incontournable qui se tient au Carreau du Temple, ancien marché couvert restauré et emblématique du Haut-Marais qui offre aujourd’hui aux parisiens un espace culturel pluridisciplinaire ouvert aux arts, au design, à la mode, aux réflexions sur les modes de vie. Cet ancien bâtiment historique s’est en effet transformé en incubateur de scènes innovantes pour l’événementiel urbain. En outre, le Carreau du Temple incarne une riche histoire. Au début du XIIe siècle, l’enclos avait d’abord abrité des templiers de l’ordre de Jérusalem avant leur dissolution. Il fut ensuite la maison du Grand Prieuré de France et un refuge pour qui revendiquait le droit d’asile. Au XVIIe, il regroupe plusieurs hôtels dans son enceinte, où vivaient aristocrates, bourgeois, artistes et esprits libres. À la Révolution, la famille royale y fut un temps enfermée, avant que le lieu ne soit en partie démoli par Napoléon et transformé en espace destiné au commerce. La Ville de Paris en a alors fait un marché composé de plusieurs carrés (soierie, linge de maison, cuir, fripe…). Sous Napoléon III et Haussmann, l’architecture du lieu a évolué en pavillon de métal, verre et brique, ouvrant une façade monumentale sur la rue du Temple. Au début des années 1900, c’est la fin de ce marché en partie cédé par la ville pour des opérations immobilières. En 1904 s’y déroule malgré tout la première foire de Paris. Un long déclin s’en suit jusqu’à la décision en 1982, portée par des riverains attachés aux souvenirs du bâtiment, de son inscription à l’inventaire des monuments historiques pour préserver le dernier édifice restant d’un risque de démolition. Dans les années 2000, sous l’impulsion de Bertrand Delanoë, un projet de réhabilitation soumis aux habitants amorce une reconversion, sous la houlette de l’architecte Jean-François Milou de l’agence éponyme. La restructuration a été engagée entre 2007 et 2014, avec le parti pris de révéler la structure métallique épurée de la halle, en l’habillant de bois de chêne. Le Carreau est désormais un lieu de vie incontournable du troisième arrondissement, avec des espaces dédiés à l’événementiel et des salles destinées aux pratiques sportives et culturelles, offrant à la fois les bénéfices d’un service public et une rentabilisation par sa destination commerciale. Le Carreau du Temple vit aujourd’hui au fil d’une programmation éclectique avec des temps forts qui s’imposent en rendez-vous annuels, comme celui de l’Urban Art Fair depuis 2016.
Urban Art Fair 2023, une 7ème édition à la programmation enthousiasmante.
La septième édition de l’Urban Art Fair se tiendra du jeudi 13 avril (preview presse de 14 à 18h et vernissage sur invitation de 18 à 22h) au dimanche 16 avril (ouverture au public à partir du vendredi 14 avril). L’édition 2023 va réunir 36 exposants qui présenteront des solo shows (Hopare, Vhils, Kraken, Invader…) et des sélections d’œuvres proposées par les galeristes. Yannick Boesso, président de l’UAF, a souhaité que cette édition soit un « retour à la création » pour offrir une plus grande lisibilité du travail de chaque artiste. Durant l’événement, la façade du Carreau du Temple sera peinte par le duo Lek et Sowat, qui ont également réalisé l’affiche de cette édition en marquant une identité visuelle centrée sur la lettre, évoquant à la fois l’essence du graffiti et l’orientation des scénographies vers une lisibilité de la démarche des artistes présents. Dès le 1er avril, des réalisations in situ viendront élargir la programmation, avec notamment un partenariat de l’UAF et le M.U.R. (Oberkampf). Plusieurs artistes interviendront pour des créations live sur le site du Carreau du Temple et un hommage à Miss Tic sera rendu à travers la présentation de ses œuvres par l’une des galeries exposantes.
Hatchikian Gallery et Quai 36 auront le plaisir de vous accueillir à l’Urban Art Fair 2023 au sein de leur espace et espèrent donner au public l’envie de découvrir l’univers et les œuvres de Toxic, Yann L’Outsider, Chazme, Nelio et Zabala. Un rendez-vous avec les amateurs d’art et les collectionneurs que nous sommes impatients d’honorer et que nous attendons l’enthousiasme de partager nos engouements pour les talents que nous défendons.