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Simon Poter, les vibrations éclatantes de l’abstraction géométrique

Découvrir l’univers de Simon Poter est un véritable enchantement car si l’artiste inscrit son œuvre dans le mouvement de l’abstraction géométrique, la rigueur formelle est déjouée par une rythmique éclatante qui nous entraîne dans un élan résolument vibrant et l’on ressent intensément toute la dimension de plaisir qui émane de la démarche de l’artiste.

Poter, une recherche picturale nourrie du graphisme et du graffiti.

Simon Tissier aka Poter vit et travaille à Lyon, où il œuvre en espace urbain et en atelier. Passionné de graffiti depuis son adolescence, il a développé son lettrage et sa signature visuelle dans des lieux désaffectés. Une pratique motivée par l’exploration esthétique plus que par la fronde : une recherche de supports et de terrains de jeux artistiques. Simon Poter est aujourd’hui très présent sur la scène urbaine lyonnaise, en plein essor et qui se révèle particulièrement stimulante.

Sa vie active s’est orientée vers le graphisme, riche d’une formation en arts appliqués puis aux Beaux-Arts de Lyon. Après avoir fait ses gammes en agences de com’, Simon Poter, s’est imposé comme graphiste créatif, en même temps que sa pratique murale évoluait vers le post-graffiti. Ces deux dimensions parallèles de son travail se sont alors nouées plus explicitement dans une recherche picturale qui décline une abstraction géométrique de formes simples mises en tension cinétique par des contrastes de couleurs franches : des plans en assemblages dynamiques qui caractérisent une identité visuelle pop acidulée. Cette signature plastique éclatante aujourd’hui immédiatement identifiable lui vaut de nombreuses sollicitations pour des interventions in situ en espace public, individuelles ou à l’occasion de festivals de street art. Il a notamment participé à des éditions de Peinture Fraîche Festival, Le Mur, Mécaniques Urbaines, et bien d’autres événements encore. Il a réalisé bon nombre de commandes publiques ou associatives pour la valorisation de l’espace commun, offrant à tous un art accessible, démocratisé, réenchantant les lieux de passage quotidiens.

Abstract City, 2023
Acrylique sur toile de lin
Œuvre unique, signée
H80 x L120 cm

Une réalisation murale Poter x Quai 36.

Simon Poter a eu l’occasion de collaborer avec la maison de production d’art Quai 36 dans le cadre du projet architectural Entract’ pour la construction de la résidence ArtChipel à la Garenne-Colombes en 2020, en proposant une fresque monumentale conçue comme une rythmique graphique vibrante de pulsations de couleurs, où les formes auraient remplacé les notes. On ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec la passion pour le jazz, et le boogie woogie de Pietr Mondrian, passion qui a inspiré certaines de ses toiles de la période new-yorkaise, avec des constructions de lignes colorées évoluant en équilibres dynamiques avec la découverte des rythmes libres. Mondrian concevait en effet le jazz comme un équivalent musical du néoplasticisme pictural. Le projet Abstract Pattern de Simon Poter x Quai 36 s’inscrit dans cette proximité de rythmique. L’œuvre murale a accompagné la période de chantier jusqu’à fin 2021. Le format tout en longueur a immédiatement inspiré l’artiste qui a déployé sa fresque, à la manière d’une partition de musique, entre linéarité de répétitions et écarts improvisés, en séquences colorées particulièrement captivantes pour le regard des riverains et passants. Quai 36 représentait une référence incontournable en matière de production d’art urbain pour Simon Poter qui a été très enthousiasmé par cette expérience en immersion avec les équipes. Une amitié s’est nouée et c’est avec plaisir qu’il retrouve Quai 36 en ce printemps 2023 en partenariat avec la galerie Hatchikian pour le duo show Jumpin’Colors.

Des collaborations enthousiasmantes avec des marques et labels iconiques.

En parallèle des projets monumentaux in situ, son parcours de graphiste créatif l’a amené à collaborer avec plusieurs marques iconiques qui l’ont sollicité avec certes un cahier des charges, mais dans le respect de sa singularité visuelle. Simon Poter choisit ses partenariats en fonction des envies et défis, dès lors que la dimension de plaisir est évidente : des labels de sport, de streetwear, de lifestyle, et récemment, une collaboration renouvelée pour des designs collectors sur les bouteilles des whiskys écossais Haig Club, marque dont David Beckham est l’un des fondateurs. Le breuvage est à consommer avec modération, mais le graphisme coloré est à apprécier sans restrictions ! Simon Poter a également réalisé un playground à la Tony Parker Academy de Basket à Lyon.

Playground, Lyon, 2021 - ©SIMON POTER

Le passage au travail sur toile : de la bombe à l’acrylique.

Nourri de ses expérimentations graphiques déclinées à travers différents projets de collectivités ou de marques, Simon Poter a orienté son travail vers la toile, s’imposant désormais comme artiste à part entière. Ses compositions en petits formats destinées à la présentation en galeries reprennent son style géométrique de formes et couleurs franches, avec parfois un clin d’œil à l’origine de son parcours dans le graffiti : le lettrage Poter peut apparaître plus ou moins explicitement dans ses assemblages, en évoluant toutefois vers une typographie plus affinée. Cependant, le besoin d’apposer cette signature calligraffiti s’est estompé au fur et à mesure que son identité et sa reconnaissance artistiques s’affirment par la singularité d’un jeu arithmétique en motifs de formes et couleurs. Aujourd’hui c’est la recherche en atelier qui occupe une place prééminente dans le cheminement de l’artiste. Le passage de la bombe à l’acrylique pour les petits formats offre la possibilité de créer ses propres couleurs, même si Poter travaille toujours autour d’une palette resserrée avec une prédilection pour les jaunes qui figurent quasi systématiquement dans ses aplats, les roses, les turquoises et les bleus. Le pinceau amène une subtilité et une précision auxquelles la bombe ne permet pas d’accéder. Le travail en atelier pose ainsi l’exigence de pousser plus loin le propos esthétique. Poter travaille à partir de maquettes qu’il réalise afin de visualiser ex ante le rendu de l’œuvre achevée, les effets de rythmes, de patterns et d’associations de couleurs. De manière générale, l’artiste a besoin de se donner une structure, un cadre pour initier une création. L’esquisse est une étape essentielle de la recherche. Au fil du temps, il s’essaye de plus en plus souvent à des techniques à main levée pour ouvrir une part d’improvisation et de spontanéité dans l’acte créatif. Une manière d’associer rigueur et lâcher-prise pour jouer sa propre partition plastique.

White Variation, 2023
Acrylique sur toile
Œuvre unique, signée
H150 x L120 cm

Les œuvres de Poter dans la lignée de l’abstraction géométrique et de l’art concret.

Les œuvres de Poter sont éminemment contemporaines, en phase avec les codes de leur époque, revendiquant un esprit résolument pop, et pourtant on peut les inscrire dans une mouvance plus intemporelle qui traverse les décennies depuis les années 1920. Son langage de l’abstraction trouve ses origines dans des mouvements qui ont en commun de décliner des interrogations purement plastiques en explorant les rapports entre la ligne et la couleur, en créant des tensions entre les formes, axes et géométries, des effets de répétition de motifs : un art formaliste du fractionnement de plans qui met en scène le pouvoir dynamique de la couleur. Le Bauhaus et Kandinsky, de par leur esthétique de formes pures, de designs fluides et de couleurs franches reste source d’inspiration pour Simon Poter. Son abstraction géométrique l’inscrit dans la lignée de l’art concret aux influences De Stijl qui revendique cette universalité claire et rationnelle. Les ponctuations rythmiques de lignes et couleurs orientent le regard vers la matérialité et l’objectivité d’une démarche picturale délestée de toute subjectivité introspective autant que de la dimension métaphorique ou conceptuelle. L’art concret revendique une forme de radicalité de l’abstraction, laquelle n’est plus référée à une réalité mais constitue un langage commun, autonome et autoréférentiel. La peinture est conçue comme une création pure, une composition arithmétique. Dans les années 1930, le manifeste de l’art concret stipule que les œuvres doivent être entièrement élaborées par l’esprit avant exécution, hors de données extérieures symboliques. L’élément pictural, dans cette disposition de formes en aplats, n’a ainsi pas d’autre signification que lui-même. On pourrait aussi rapprocher certaines des compositions de Simon Poter des vibrations caractéristiques de l’op art, venues de la mise en mouvement par des effets de rythme et d’illusion. Vasarely figure parmi les références de l’artiste qui, dans l’après coup, voit se révéler des proximités entre ses œuvres et des pièces qu’il découvre dans ses pérégrinations muséales. Parfois, ce sont les spectateurs qui lui suggèrent des rapprochements : il se souvient d’une visiteuse ayant souligné une évidente affinité entre son travail et celui de Serge Poliakoff par exemple.

L’exposition Jumpin’Colors, une joute graphique colorée et amicale avec David Bruce.

Simon Poter se réjouit de confronter amicalement son travail à celui de David Bruce à l’occasion du duo show Jumpin’Colors présenté par Hatchikian Gallery et Quai 36.  Symboliquement, cette exposition parisienne qui se tient l’année de ses 40 ans marque pour lui une forme d’état des lieux de son parcours créatif et de son évolution picturale. Les œuvres produites pour cet événement vont offrir un panorama de son travail emblématique mais ouvrir aussi quelques pistes inédites autour d’éléments nouveaux et de textures originales pour créer des variations de rythme. Certaines toiles vont déployer des monochromes en camaïeux, dont un monochrome en camaïeu de blancs – une variation de couleur atypique pour l’artiste – toujours aux traits géométriques, qui ne sont pas sans résonances contemporaines avec des œuvres de Klee. L’artiste envisage aussi une incursion vers le figuratif avec une toile représentant une « ville Poter » multicolore stylisée entre traits architecturaux et éléments de vie urbaine – une ville dans laquelle on voudrait habiter. Il présentera également deux tapis réalisés de façon artisanale qui reprennent ses patterns à la manière d’un imprimé, où l’on retrouvera sa signature de formes et couleurs : une intensité effusive de motifs abstraits. Poter est en effet très attiré par les imprimés et sa démarche peut tout à fait se décliner dans le champ du design intérieur et de la décoration. Par ailleurs, le travail sur petits formats en atelier a déjà été pour lui l’occasion d’expérimenter la technique du collage papier avec des jeux de superpositions, qui procède d’une évidente congruence avec sa manière de composer.

Simon Poter rejoint Hatchikian Gallery à l’occasion du duo show Jumpin’Colors.

A l’occasion de l’exposition Jumpin’Colors qui présentera son travail en duo show avec David Bruce pour un réveil de la couleur réjouissant en ce printemps 2023, Simon Poter rejoint les artistes de la galerie Hatchikian avec des compositions vibrantes qui hypnotisent nos regards et nous emmènent dans une autre dimension où l’univers se révèle éclatant de pigments.

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