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RETROSPECTIV : les artistes réunis pour un group show inédit à l’occasion des deux ans de partenariat Hatchikian Gallery x Quai 36.

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Depuis deux ans Hatchikian Gallery a développé un partenariat avec Quai 36 pour présenter des artistes travaillant à la fois en espace public pour des réalisations murales et en atelier sur toiles ou différents supports. Cette dualité nourrit l’élan de pratiques qui associent fulgurance créative et recherche esthétique, pour le déploiement de trajectoires singulières qui ont pu s’imposer sur la scène artistique contemporaine. Pour fêter les deux ans de succès de ce ce partenariat qui a mis en lumière des talents émergents issus de l’art urbain, Hatchikian Gallery et Quai 36 présentent un group show qui réunit la diversité des propos visuels des artistes exposés au cours de ces dernières saisons dans le cadre de cette perspective croisée entre le regard d’une galeriste et celui de producteurs d’art pour les lieux en transition. Audrey Hatchikian et Julie Frydman proposent une scénographie dynamique qui associe les univers hétéroclites des artistes qui ont ponctué deux années de rencontres et d’événements : un accrochage inédit rythmera la confrontation entre les gimmicks graphiques facétieux de David Bruce, les architectures oniriques inspirantes de Chazme, les colorimétries organiques de Nelio, les abstractions captivantes de Yann L’Outsider, les géométries vibrantes de Simon Poter, les calligraphies humanistes de Zepha et la chromatique magnétique des éléments de Zabala.

Yann L'Outsider, artiste phare du partenariat Hatchikian Gallery & Quai 36.

Yann L’Outsider a ouvert et prolongé les deux années de partenariat Hatchikian Gallery & Quai 36. C’est lui qui a fait le lien entre les deux structures, en étant à l’origine de la rencontre entre Audrey Hatchikian, fondatrice de la galerie, et Julie Frydman, directrice artistique de la maison de production d’art. Artiste permanent de la galerie Hatchikian depuis l’évolution de son travail de l’art urbain vers l’atelier, il est l’un des talents repéré par Julie Frydman pour intégrer le pool d’artistes mobilisés par Quai 36 pour des interventions en espace public. Yann L’Outsider a alors réalisé des fresques monumentales pour le lieu éphémère Morpho sur le site de l’ancien musée Pierre Cardin à Saint-Ouen, des fresques à la Chaufferie au sein du pôle culturel de Romainville où Quai 36 dispose désormais d’un espace pérenne d’exposition, et plus récemment une fresque toujours visible le long des voûtes sur le quai de la station de métro Châtelet ligne 4 (un mur partagé avec Arnaud Liard, Julien Colombier et Pastel).

Trois dimensions de l'abstraction formelle de Yann L'Outsider pour une Carte Blanche inaugurale du partenariat.

L’exposition inaugurale du partenariat Hatchikian Gallery et Quai 36 a été le solo show Carte Blanche à Yann L’Outsider, exposition au long cours en trois séquences pour apprécier les différentes dimensions de la recherche autour de l’abstraction : l’abstraction métaphorique avec des toiles en monochromes noirs aux effets de matière d’où surgissent des projections de lumière blanche à l’aérosol, à travers laquelle l’artiste explore et transcrit dans le langage pictural les vibrations de l’espace-temps ; l’abstraction typographique avec un travail sur l’esthétique de la lettre dans ses différentes manifestations, qui s’ouvre à la couleur, et enfin l’abstraction formelle tendue vers la figuration stylisée inspirée de la gestuelle chorégraphique de la pratique du graffiti dans son énergie instinctive.

La publication de la monographie Variation(s) de Yann L'Outsider accompagnée par Hatchikian Gallery & Quai 36.

Plus récemment, Hatchikian Gallery et Quai 36 ont présenté une seconde exposition consacrée à Yann L’Outsider, un nouveau solo show scénographié comme une rétrospective parcourant les dix années d’une recherche autour de l’abstraction en noir et blanc, centrale dans l’affirmation de la singularité de l’artiste. Cette exposition a accompagné la publication remarquée d’une monographie intitulée Variation(s) éditée par LandArtic. Une étape marquante qui ponctue le parcours de Yann L’Outsider, avec un regard centré sur cette abstraction cinétique de la forme qui constitue le prisme créatif aussi bien sur murs que sur toiles, pour traduire l’oscillation entre les dualités et antinomies que l’on retrouve dans les équilibres instables et les contrastes nuancés de clairs-obscurs, ou bien dans les mouvements imprévisibles de lumière. Yann L’Outsider invite toujours le spectateur à accueillir son œuvre comme ce qui advient sur un plan purement esthétique et qui fait évènement pictural, sans chercher à combler de sens l’espace ouvert de l’indicible et de l’indéchiffrable.

Monographie Variation(s), 2023
Auteurs : Guillaume Pellay  & Nicolas Gzeley
Photographes : Jean Moderne, alias RCF1 & Yann L’Outsider
Éditions Land’Artic
240×320 mm (intérieur) / 248×327 mm (extérieur) / 28 mm (épaisseur)
272 pages
Septembre 2023
Livre d’art, monographie

Une recherche esthétique qui s'ouvre à de nouvelles audaces, à redécouvrir à l'occasion du group show Retrospectiv.

Si l’abstraction formelle en noir et blanc a incontestablement spécifié l’identité de l’artiste Yann L’Outsider dans son alternance de pratiques entre espace urbain et atelier, un regard attentif sur le développement de son œuvre laisse transparaître de nouvelles audaces avec des incursions plus abouties vers des effets de volume ou vers le figuratif stylisé, ou encore, plus récemment, vers des formes chromatiques plus luxuriantes. Comme si l’abstraction, très minérale dans les premières réalisations, s’ouvrait aux inspirations végétales pour cette nouvelle inflexion de son œuvre, que l’on peut notamment apprécier en découvrant sa fresque à la station Châtelet inspirée des paysages verdoyants de Monet. Le cycle de la nature et la dynamique des éléments, entre infini infiniment petit et infiniment grand, sont en effet un terrain d’observation particulièrement stimulant pour Yann L’Outsider. Si la Bretagne est sa terre d’attache et l’ancrage de sa pratique en atelier, l’artiste prend aussi le large, tels les marins, vers d’autres continents inspirants pour des séjours prolongés qui nourrissent les inflexions de l’œuvre : la Réunion a donné lieu à une série d’œuvres monochromes aux effets de reliefs et la Nouvelle-Zelande est actuellement l’île parcourue pour de nouvelles racines artistiques.

On retrouvera certaines de ses œuvres emblématiques et des projets plus récents à l’occasion du group show Retrospectiv où il sera intéressant de confronter son approche de l’abstraction à celle d’autres artistes qui comme lui ont conservé une pratique artistique où l’espace urbain ouvert et l’atelier plus intimiste nourrissent mutuellement une recherche esthétique singulière.

Zepha ou la poésie visuelle de l'abstraction calligraphique.

Le deuxième artiste présenté par Hatchikian Gallery et Quai 36, que l’on retrouvera pour cette exposition des deux ans de partenariat, était Vincent Abadie Hafez Aka Zepha. Un artiste que Hatchikian Gallery accompagne depuis son évolution de l’art urbain à la toile et qu’elle avait eu le plaisir de présenter dans le cadre d’un duo show avec Yann L’Outsider intitulé ConneXe. L’abstraction stylisée de Zepha est empreinte d’un humanisme universel particulièrement vivifiant. Ses compositions s’inspirent de la beauté de la lettre calligraphiée dont il explore l’esthétique et les infinis possibles en étirant la poésie des lignes originelles dans l’élan d’un langage visuel en mouvement, éminemment contemporain et vibrant d’un jeu chromatique métissé. Zepha tisse ainsi un récit graphique qui transcende l’histoire et les civilisations : il honore la mémoire de l’écrit fondateur originel tout en prolongeant la transmission par la fronde d’une indiscipline créative qui jamais ne renie la dette des ancestrales constructions qui nous inscrivent dans une chronologie généalogique. Son travail a été repéré par le MUCEM Marseille qui a fait l’acquisition d’une de ses installations désormais inscrite dans les collections du musée. En parcourant son œuvre on mesure à quel point la lettre, source de la pratique du graffiti, traverse les siècles et entrelace les cultures comme une inépuisable ressource inspirante.

La lettre et le cercle, figures stylistiques de Zepha.

Le cercle est une figure récurrente dans les compositions de Zepha, ouvrant un mouvement et un élan dynamique particulier qui anime les œuvres, qu’elles soient murales ou déployées sur différents supports en atelier. Le cercle est intrinsèquement paradoxal : il symbolise ce qui relie, le lien universel, mais aussi la spirale de l’accélération du temps qui menace la richesse de l’altérité humaine en l’entraînant dans une uniformité délétère.

L’exposition Art Habité I et II a été présentée par Hatchikian Gallery et Quai 36 pour mettre en lumière toute l’amplitude du travail de Vincent Abadie Hafez. « Art Habité » qualifie avec justesse et subtilité la recherche de Zepha, pour qui l’écriture et la poésie moyen-orientales constituent une référence puissante. Un art habité qui investit l’espace-temps, un art habité qui représente aussi l’état de douce transe, de l’artiste dont le pinceau danse d’une gracieuse gestuelle. La beauté plastique de la langue visuelle de Zepha où les lettres et mots composent des nuances, des équivoques et des métaphores célèbre une pluralité iconoclaste qui fait figure de résistance à la novlangue nomenclaturée, instrumentale et fonctionnelle des raisons closes. Les jeux chromatiques donnent un relief et un élan qui sont un véritable antidote à la monotonie et au repli sur soi.

Une fresque de Zepha à Wynwood Miami pendant que se prépare l'exposition Retrospectiv.

Avec Quai 36, Zepha a participé au festival Urban Week Paris la Défense 2022. À l’image de son propos universaliste, Zepha intervient sur les murs des grandes cités d’Europe et du Moyen-Orient. Pour les parisiens, une fresque réalisée il y a quelques semaines est visible sur une grande façade du boulevard Diderot dans le douzième arrondissement. Une de ses dernières réalisations en ce printemps 2024 est un ensemble de murs à Wynwood Miami, district incontournable de l’art urbain, sur lequel il déploie sa calligraphie stylisée monumentale élancée par des cercles et travaillée en nuances de couleurs froides. De jour comme de nuit, au rythme des pulsations de la ville, Zepha a fait danser son pinceau sur le béton, les bras grands ouverts à l’accueil chaleureux de l’Autre, d’où qu’il vienne, où qu’il habite dans ce monde. Zepha sera l’un des artistes du group show Retrospectiv où il retrouvera les abstractions typographiques de Yann L’Outsider mais également l’univers formel d’autres talents émergents issus de la scène artistique urbaine contemporaine.

Chazme, l'horizon hypnotique des architectures urbaines : une chromatique de l'abstraction formelle.

Habiter le monde est au cœur du propos artistique de Zepha, mais aussi de trois artistes que Hatchikian Gallery et Quai 36 ont pu confronter dans une exposition collective intitulée Projections : Chazme, Nelio et Zabala.

L’intérêt pour l’architecture des villes fait le lien, dans la recherche de Chazme, entre un muralisme qui intègre les fresques dans la structure géométrique des bâtiments et les toiles qui ouvrent un questionnement sur le rapport de l’Homme à l’artefact urbain. Le dédale forclos des dispositifs formels des grands ensembles citadins sont représentés comme métaphoriques de l’aliénation de l’Homme et de la dissolution du lien social. L’artiste cherche à transposer, à travers des compositions picturales d’une subtilité chromatique remarquable, parfois teintées de mélancolie, les sensations diffuses et insondables de l’individu face aux labyrinthes de ses enfermements intérieurs et aux constructions oppressantes. L’œuvre de Chazme ouvre une perspective narrative de scénarios oniriques par delà les ségrégations murales post-modernes, vers des horizons hypnotiques délestés des pesanteurs. Son propos esthétique semble réintroduire, dans la brutalité verticale de l’abstraction formelle inspirée de l’architecture, une poésie en nuances colorimétriques par laquelle le rêve devient antidote à l’objectivation de l’Homme dans une fonctionnalité radicale.

Chazme a réalisé des fresques dans plusieurs grandes villes du monde, et a participé au projet de l’îlot Fauvelle avec Quai 36 à Courbevoie en 2022, en investissant un mur de ses géométries urbaines teintées de lignes de fuite poétiques. Chazme fait désormais partie des artistes représentés par Hatchikian Gallery. Son œuvre suscite une intensité d’émotions associée à d’inextinguibles interrogations sur la condition humaine et les méandres existentiels.

Nelio, une déclinaison chromatique entre minimalisme formel et expressionnisme organique.

Le travail de Nelio a été présenté par les curatrices Audrey Hatchikian et Julie Frydman en regard de celui de Chazme et de Zabala. Remarquables pour leur recherches colorimétriques, ces trois artistes explorent les nuances chromatiques des projections formelles. Nelio compose une partition duale entre murs prolongeant leur environnement et toiles en atelier, mais aussi dans la déclinaison qui parcourt les gradations entre minimalisme formel et expressionnisme abstrait, deux propos a priori antagonistes que l’artiste fait coexister par un jeu évolutif de lignes et de couleurs. Nelio travaille beaucoup en série d’œuvres : certaines sont marquées par l’épure d’une approche structurale, avec des aplats de couleurs et des lignes rythmées ; d’autres s’orientent vers des compositions denses, complexes, tournoyant dans les méandres de formes organiques. Entre les deux, des œuvres intermédiaires témoignent de la progressivité d’une approche qui ne se laisse jamais enfermer dans les catégories et les mouvements de l’art. L’ambivalence et la complexité qui traversent notre rapport au monde sont d’indicibles paradoxes qui trouvent une résonance picturale dans le langage visuel de Nelio.

Nelio a collaboré à plusieurs reprises avec Quai 36 pour des interventions en espace public, notamment en 2022 dans le cadre du projet de la friche Babcock à la Courneuve-Aubervilliers, sur le site en transition de la Fabrique des Cultures, aux côtés d’autres muralistes, pour une promenade d’art urbain à ciel ouvert. Il a également réalisé une fresque sur une façade de la ville du Creusot, municipalité qui a fait appel à Quai 36 pour mobiliser des talents et offrir un parcours artistique intégré au patrimoine industriel témoin de l’histoire minière de la région. Il continue de participer à des festivals de street art : la fin d’année 2023 a été marquée par la réalisation d’une fresque dans le cadre d’un festival mural au Kosovo.

Nelio a rejoint la galerie Hatchikian qui l’expose également dans l’espace plus intimiste du Art Loft, offrant la possibilité d’aborder la richesse de son œuvre et d’apprécier sa virtuosité coloriste à l’échelle d’un intérieur.

Zabala, le réalisme pictural du mouvement des éléments naturels.

Présenté en group show avec Chazme et Nelio, Zabala se distingue par un travail beaucoup plus réaliste, qui tend cependant vers l’abstraction notamment en raison de ses plans macroscopiques, et qui révèle lui aussi un talent coloriste exceptionnel. Inspiré par l’environnement océanique dans lequel il évolue – la côte basque espagnole – Zabala transcrit, dans une topologie chromatique saisissante, le magnétisme des lieux etla puissance des éléments naturels. Une approche picturale très technique et aboutie lui permet de capter en particulier le mouvement de l’eau -élément de prédilection- et la cinétique des vagues en explorant les nuances colorimétriques froides du bleu. La roche ou la forêt sont aussi la matière d’une recherche esthétique réaliste de traits et couleurs qui interroge la matérialité du monde que nous habitons autant que le mystère de ce décor-monde empreint des mythes et récits que les Hommes ont pu projeter au travers des topologies naturelles. Une énergie vitale émane de ses œuvres, sur murs comme sur toiles. Ses fresques sont conçues comme des effractions picturales dans le paysage environnant qu’elles honorent. Alors que son propos artistique s’affirme, la pratique de Zabala évolue : le recours à la photographie pour saisir les formes et lumières naturelles à transposer par un réalisme plastique cède la place au libre cours de compositions plus imaginaires toujours d’apparence réaliste. Une de ses dernières fresques a été réalisée sur un bloc de béton de la centrale nucléaire de Lemoniz et a été conçue pour être immergée lors d’une grande marée. Les lieux à l’abandon entre nature sauvage et installations industrielles sont particulièrement prisés par l’artiste.

Zabala est présent à la galerie Hatchikian avec des œuvres emblématiques de sa recherche inspirées notamment des horizons azurs et de l’abrupt des roches océaniques.

Dans le prolongement du group show Projections présenté par Quai 36 et Hatchikian Gallery, réunissant Chazme, Nelio et Zabala, les trois artistes ont été exposés en gare de Monaco Monte Carlo à l’été 2023. Leurs œuvres ont trouvé place, en grand format, dans l’architecture singulière de cette gare construite en agencements de voûtes à flanc de rocher sur plusieurs niveaux. Les vacanciers en transit par Monaco ont pu apprécier cette interrogation esthétique, au prisme d’une subtilité chromatique, sur le rythme des lignes et horizons de nos environnements, dans la confrontation entre le construit et le naturel.

Les vibrations de couleurs éclatantes entre figuration stylisée et abstraction géométrique : David Bruce et Simon Poter.

Ce sont les couleurs vibrantes que Hatchikian Gallery et Quai 36 ont mis à l’honneur en présentant un duo show intitulé JumpinColors, une scénographie rythmée par les pulsations éclatantes d’une joute graphique polychrome entre David Bruce et Simon Poter. Les radiations de couleurs vives, entre la figuration pop stylisée de David Bruce et l’abstraction géométrique de Simon Poter, ont pu marquer le printemps 2023 et le retour des beaux jours à l’Espace Quai 36.

David Bruce, le graphisme pop de la street culture.

David Bruce revendique un art résolument ludique, joyeux et décomplexé, inspiré de la street culture et ses codes graphiques colorés acidulés. Il travaille avec une jubilation palpable à composer des œuvres solaires d’une vitalité contagieuse. Après avoir graffé sur les trains, cet ancien basketteur a installé son atelier à Liège. Ses toiles mixent avec rythme des figures pop décalées : des bananes et fruits disproportionnés, des smileys générationnels, des logos fédérateurs de la culture des sports de rue, des références aux séries américaines et aux blockbusters d’animation : autant de gimmicks graphiques qui composent un langage visuel facétieux, avec une prédilection pour les lignes courbes et les silhouettes onduleuses, les allures naïves ou stylisées et les morphologies humoristiques.

L’artiste a été repéré par Nike qui lui a confié une carte blanche pour la réalisation d’une capsule de trois t-shirts rapidement devenus collectors. Le swoosh fait partie de la signature visuelle de David Bruce comme un logo emblématique des terrains de basket urbains. Son œuvre intègre aujourd’hui la céramique avec un jeu de volumes décalés en rondeurs.

David Bruce a été l’un des artistes invités par Quai 36 pour une participation à l’Urban Week Paris La Défense qui s’est tenue à l’automne 2022. Même si David Bruce travaille aujourd’hui quasi exclusivement en atelier, il prolonge occasionnellement sa pratique urbaine inaugurale par des interventions murales. Il a réalisé une fresque acidulée et malicieuse in situ sur le parvis de La Défense en présence du public : une expérience inédite de performance live pour l’artiste qui fait désormais partie des collections Hatchikian Gallery et dont chacun aura le plaisir de retrouver l’énergie radieuse à l’occasion du group show Retrospecti.

Simon Poter, une abstraction géométrique ludique de couleurs vives.

Simon Poter déploie un langage visuel qui captive les regards par sa cinétique rythmique géométrique d’une polychromie éclatante. Ses plans fractionnés sont ponctués d’une alternance dynamique de motifs de formes et couleurs créant une partition d’effets de répétition et de symétrie. Son œuvre, sur murs et sur toiles, ou encore sur des tapis artisanaux pièces uniques, s’inscrit dans la lignée des dispositifs arithmétiques de l’abstraction géométrique et de l’art concret. Les agencements graphiques vibrants de Simon Poter sont empreints de la mise en tension de formes simples en lignes pures et couleurs franches. La rigueur formelle est résolument déjouée par le jeu radieux de pigments vibrants avec une prédilection pour les jaunes, les roses et les turquoises.

Avec Quai 36, Simon Poter a participé au projet architectural Entract’ associé à la construction de la résidence ArtChipel à La Garenne Colombes en 2020. Sa fresque monumentale se déploie comme une rythmique graphique en pulsations de couleurs, entre linéarité répétitive lancinante et écarts improvisés, qui rappelle la métronomique du jazz. Simon Poter est très régulièrement sollicité pour des interventions en espace urbain. Il figure dans le line-up Hatchikian Gallery avec des compositions multicolores sur toile mais aussi avec des œuvres qui jouent l’audace du monochrome. Il a également conçu le design graphique de tapis pièces uniques.

Les artistes se retrouvent pour l'exposition collective Retrospectiv : un foisonnement de propos esthétiques qui enrichissent le langage visuel urbain contemporain.

L’exposition Retrospectiv sera une occasion inédite d’apprécier autant de talents de la scène artistique contemporaine réunis, un peu à la manière d’un festival urbain en galerie. Le spectateur pourra confronter les propos esthétiques et repérer, au-delà de l’identité visuelle singulière propre à chaque artiste, des inspirations convergentes, des affinités chromatiques, des questionnements communs, des fulgurances partagées, des audaces formelles résonantes, mais aussi des trajectoires et des œuvres incommensurables et échappant à toute comparaison ou classification.

Le group show Retrospectiv, marquant deux ans de partenariat Hatchikian Gallery & et Quai 36 ponctué d’évènements qui ont mis en lumière des parcours iconoclastes et hétéroclites, se tiendra tout au long de la saison printemps été 2024 à l’Espace Quai 36 au sein du pôle culturel de la Fondation Fiminco à Romainville dans l’Est Parisien.

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